Beaucoup sont de plus en plus intéressés dans la mise en location de leur bien immobilier grâce aux multiples avantages issus du statut de LMNP (location meublée non professionnelle). Le rendement est plus consistant que celui issu de la location nue, et cette tendance devient encore plus marquée pour 2023.
Des loyers en hausse
Une des principales origines de cette tendance haussière des rendements : une augmentation des loyers, par rapport à leur indexation et suite à l’inflation. Le maximum de hausse autorisé est de 3.5%, et toujours suivant les dispositions de l'Indice de référence des loyers (IRL) qui est déterminé par l’Insee.
Référez-vous au nouvel indice publié le 13 juillet 2023. Si vous êtes déjà un loueur LMNP et que vous souhaitez réviser vos loyers, ces dispositions s’appliquent également, de même que celles déterminées dans le bail commercial signé avec votre locataire.
Une demande locative plus dense
L’inflation génère des répercussions sur les prêts bancaires, du fait de la révision par la Banque centrale européenne des taux directeurs. Cela dans le cadre d’une politique monétaire de lutte contre l’inflation. Le second semestre 2023 fera encore l’objet d’une remontée de 3.25%
Par conséquent, les ménages deviennent réticents à contracter un prêt qui leur coûterait cher et qui amoindriront considérablement le rendement de leur projet de construction immobilière. Ces derniers préfèrent alors se mettre en position d’attentisme et louent leur logement, à défaut de jouir de leur résidence principale. D’où cette augmentation significative de la demande locative, quelle que soit la région. Cependant, les grandes villes sont plus touchées par ce phénomène. Il vaut donc mieux faire de la location meublée dans les métropoles les plus tendues, de préférence celles de plus de 250 000 à 150 000 habitants.
Faut-il augmenter les loyers chaque année ?
Il est possible de réviser les loyers à la hausse chaque année certes, mais il vaut toujours mieux évaluer plusieurs paramètres afin de fidéliser vos locataires. Par exemple, en mettant en avant les points forts et les axes d’amélioration, tout en continuant à analyser la demande locative pour votre commune.
Si vous faites louer un logement soumis à la loi de 1948, vous pouvez aussi opter pour une révision annuelle, mais sous certaines conditions. Par exemple, en fonction de l’emplacement (Île-de-France ou en régions), de même que du prix de base au m². Les loyers sont plafonnés : cette limite est obtenue en tenant compte de la surface corrigée du logement et du prix de base au m². Les logements classés catégorie IV et soumis à cette loi de 1948 ne peuvent faire l’objet d’une augmentation de loyer.
De même, les loyers ne peuvent être révisés à la hausse qu’après travaux modificatifs. La réglementation est fonction de l’emplacement (département et communes).
La location meublée fait recette, comparée à la location nue
Du côté des locataires, ceux-ci ont adopté une nouvelle façon de vivre en optant pour l’immobilier meublé. Ce, pour bénéficier d’une plus grande mobilité et, par conséquent, de ne pas s’alourdir avec le mobilier en cas de déménagement. La location meublée intéresse aussi ceux étant à la recherche d’une location saisonnière, par exemple pour une relocation temporaire, pour l’hospitalisation d’un proche, pour des vacances ou encore pour un séjour d’affaires. Ce sont surtout les professionnels en mobilité qui sont séduits par la location meublée, et ceux-ci sont pourtant de plus en plus nombreux à exploiter dans les grandes agglomérations. Les étudiants font aussi partie de ces locataires à forte mobilité, dont la plupart rejoignent les résidences étudiantes En bref, cette demande de plus en plus marquée rentabilise cette activité de LMNP.